Vin Il y a « urgence à agir » face aux importations espagnoles
Ce vin venu de l’autre côté des Pyrénées à bas prix provoque « la colère » des viticulteurs en Languedoc-Roussillon, estime Henri Cabanel, sénateur PS de l’Hérault, dans une lettre au ministre de l’Agriculture datée du 3 août 2016.
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« Des négociants, basés dans l’Hérault, ont subi des sabotages avec des cuves vidées, le dernier à Sète » dans la nuit de mardi à mercredi, rappelle le sénateur dans cette lettre à Stéphane Le Foll. « Et cela va continuer, car les viticulteurs sont en colère. Et quand le Midi gronde… »
« Monsieur le Ministre, si je déplore ces actes, je me permets d’insister sur l’urgence à agir », écrit-il. La filière est désabusée et vit la concurrence des pays voisins comme une injustice car la production n’y est pas réalisée avec les mêmes contraintes règlementaires qu’en France. »
Une première alerte en mai
Henri Cabanel, viticulteur de profession, rappelle qu’il avait déjà alerté le ministre en mai sur « la situation préoccupante relative à l’importation de vins espagnols vendus en France entre 30 et 40 €/hl, alors que le prix de nos vins se situe entre 70 et 80 €/hl. »
« Des années d’efforts, de restructuration du vignoble, de labellisation » sont « en train de s’effondrer, analyse-t-il. Rajoutez à cela le manque d’eau dans certains secteurs et les stocks des caves coopératives pleins car non vendus… à un mois des vendanges et vous obtenez un début de crise. »
Des actes de sabotage
Le Comité régional d’action viticole (CRAV) a revendiqué mercredi un acte de sabotage des cuves du négociant Biron S.A. à Sète ( pour protester contre l’importation de vins espagnols. Plusieurs milliers de litres de vin ont été déversés dans les rues avoisinantes.
Le 20 juillet, des membres cagoulés du CRAV ont saccagé au cours de la nuit des locaux du groupement viticole Vinadeis, près de Béziers (Hérault), en invoquant les mêmes griefs. Le CRAV se présente comme un mouvement de viticulteurs occitans radicaux.
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